La gestion des colonies au Rucher Ecole :

 

Une fois par semaine au moins, en principe le samedi matin de 9h30 à 12h en été, et de 10h à 12h en hiver, Séverine et Alain assurent la gestion des colonies.

 

Pour les élèves et les adhérents qui partagent cette activité hebdomadaire, c’est un bonus d’apprentissage.

Comme pour les cours pratiques, dont le calendrier des saisons oriente le programme, ce même calendrier impose les actions à mener sur les colonies d’abeilles lors des séances de gestion des colonies.

 

Ces séances sont gratuites pour les adhérents qui ont suivi au moins une année de cours. Elles leur permettent de mettre en application ce qui a été vu en cours théoriques et montré en cours pratiques. Elles témoignent également des expérimentations réalisées au rucher école : Pour nous, l’apiculture s’appuie sur l’observation au sens large du terme, sur l’accumulation des connaissances, techniques, biologiques, matérielles…, et bien entendu sur nos expérimentations et la remise en cause de nos expérimentations.

 

Le Rucher Ecole propose également aux adhérents qui n’ont pas de colonie, de prendre en charge des essaims qui peuvent leur être attribués – sous conditions (convention signée).

Ces essaims restent une année entière sur le site du Rucher Ecole, et les attributaires les récupèrent au terme d’un cycle de 12 mois. Cette période d’application de soins des essaims permet à l’adhérent attributaire d’acquérir une bonne capacité de gestion d’une ruche ; cette pratique, si elle est suivie avec assiduité, apporte un réel complément aux cours.

Ces attributions sont proposées dans le cadre d’un travail en binôme, voire plus, ce qui offre un bon échange entre les adhérents et une souplesse d’agenda.

 

 Programme annuel

 

Programme d’une pratique de l’apiculture qui respecte et enchaîne les travaux, mois par mois

 

 

Janvier :

– Contrôle des provisions (visuel à travers les couvre-cadres vitrés, pesée…)

– Contrôle des langes

– Rangement et gestion des cadres vides : cadres de corps, de hausses, cadrons…, démontage des cires, nettoyage, montage des cires neuves,

– Entretien et construction du matériel…

– Achat de nouveau matériel

– Entretien du terrain du rucher (taille, clôtures…)

– Elaborer le calendrier annuel de l’activité

 

Février :

– Contrôle des rentrées de pollen (reprise de ponte)

– Contrôle des langes (importance et emplacement de la grappe, présence de varroa…)

– Comparer les activités des différentes ruches du rucher

– Vérifier le trou de vol

– Contrôle des provisions

– Contrôle de l’évolution des populations en prévision de l’élevage et de la récolte.

 

Mars :

– Nettoyage de printemps

– Renouvellement des cires gaufrées, 1/3 par ruche,

– Marquage des reines

– Pose des grilles à reines

– Pose de quelques cadres dans les hausses sur colonies fortes

– Pose de corps de ruches sur les colonies forte, sans grille à reine, pour favoriser la ponte de la reine dans le corps de ruche supérieur en prévision de divisions prochaines. A terme, il s’agira de séparer ces deux corps, l’un conservera la reine, l’autre pourra étirer des CR à partir du couvain frais, en faisant coïncider l’émergence des reines avec la présence des mâles mâtures.

– Favoriser la construction de cadres de corps, de hausses, de cadrons…

– Visite de printemps lors des températures voisines de 20°

– Retirer les plateaux d’hivernage

– Retirer les grilles d’entrée étroites et insérer les grilles d’entrée à large ouverture

– Contrôler les abreuvoirs.

Penser au nourrissement de stimulation, en veillant aux conditions météo.

 

Avril :

– Nettoyage de printemps s’il n’a pu être réalisé en mars

– Ouvrir le trou de vol au maximum

– Favoriser les constructions de cire…

– Marquage des reines (suite)

– Gérer l’essaimage en maintenant l’évolution de la colonie dans un bon équilibre (équilibrer le couvain operculé entre les ruches, récupérer les premières cellules royales, …)

– Composer des essaims artificiels (divisions, prélèvement de cadres de couvain et de nourriture dans différentes ruches…),

– Nourrir les nouveaux essaims artificiels

– Poser des hausses sur les colonies qui en ont besoin.

 

Mai :

– Pose des hausses

– Poursuivre la construction des cadres et cadrons

– Poursuivre la gestion de l’essaimage (récupération des CR, divisions d’essaims, équilibrer les corps de ruches en prélevant des cadres de couvain operculés trop abondants (composition d’essaims)

– Equilibrer les ruchers entre ruches de production, d’élevage, de production d’abeilles, de cire…

produire des nuclei sous toutes les formes

– Récolte du pollen

 

Juin :

– Contrôle et pose des dernières hausses

– Faire bâtir les derniers cadres (corps, hausses, cadrons…)

– Gestion des derniers essaimages

 

Juillet :

– Contrôler les abreuvoirs.

– Préparer et faire la récolte de miel

– Conserver quelques cadres de miel pour les différents nuclei (les abriter du pillage, de la fausse teigne…)

– Faire lécher les cadres dans une hausse au-dessus des corps de ruches, et favoriser ainsi la réparation des cires (éviter les expositions à découvert qui engendrent le pillage)

– lutte contre Vespa velutina

 

Août :

– Contrôler les abreuvoirs…

– Poursuivre la récolte selon les opportunités, en fonction des secteurs d’implantation des ruchers. Attention toutefois à ne pas compromettre l’équilibre de son cheptel ; il faut préserver et préparer ses colonies pour la saison prochaine.

– Nourrir en fonction de la réserve de nourriture présente dans l’environnement du rucher (peser les ruches et contrôler les cadres…),

– stimuler la ponte en vue de la production d’abeilles d’hiver

– Poursuivre l’installation du dispositif hivernal retenu (porte d’entrée / hausse vide sur corps / nourrisseur dans la hausse / dessus de cadres transparent, préparation des plateaux d’hivernage …),

– Procéder au traitement anti-varroa (thymol / lanière / …),

– Stocker les cadres de hausses à l’abri de la fausse teigne et autres parasites…

– Vérifier l’état des colonies, réaliser les premières réunions et prévoir celles à venir

 

Septembre :

– Démarrer les visites d’automne

– Préparation à l’hivernage des ruches, ruchettes, et nuclei contenant les reines fécondées,

– Ménager de petites ouvertures de ventilation haute dans les couvre-cadres pour évacuer l’humidité intérieure

– Faire le point de l’infestation du varroa en fonction des différents procédés de traitement mis en œuvre depuis le début de l’année, et prévoir les améliorations nécessaires pour l’année à venir, après le traitement de décembre,

– Procéder à un état des lieux de chaque ruche (fiches), pour assurer un bon hivernage et favoriser un bon diagnostic à la sortie de l’hiver,

– Poursuite de la stimulation de la ponte des reines

– Nourrissement pour compléter les réserves sur les cadres. Peser les ruches jusqu’à obtenir le poids optimal en fonction du type de logement (corps, hausse, nuclei…) et de la population sur l’ensemble du volume ou contenue entre les partitions.

– Equilibrer les cadres de nourriture à l’échelle du rucher pour nourrir certaines ruches qui manquent de réserves

 

Octobre :

– Contrôler régulièrement les langes (plateau d’hivernage),

– Stimuler la ponte en vue d’obtenir des abeilles d’hiver abondantes,

– Compléter si besoin l’aide au nourrissement, suffisamment tôt, afin éviter l’accumulation d’humidité dans les ruches en hiver,

– Préparer les ruches pour l’hiver ; pose de toile de paillage tressée sous les ruches ou autres dispositifs, stabilité sur piétement adapté, pente vers l’avant, poids sur le toit…

– Faire fondre les cires d’opercules pour la cire gaufrée et le reste pour la confection de bougies…

 

Novembre :

– Mise en hivernage des colonies

– Contrôles réguliers des langes et nettoyage systématiques ; apprécier l’importance de la grappe, évaluer son déplacement, compter les varroas, procéder à d’autres observations diverses sans ouvrir la ruche…

– Vérifier l’inclinaison des ruches vers l’avant pour favoriser l’écoulement des eaux de pluie,

– Déboucher la propolis qui obstrue les petites ouvertures de ventilation ménagées dans les montants des couvre-cadres,

– Procéder à l’isolation du toit de la ruche,

– Vérifier le bon état des ouvertures des grilles de portes d’entrée anti-frelons, posées en août, qui resteront en place pour servir de protection hivernale ; elles feront office de dispositif anti-intrusion pendant l’hiver.

– Vérifier la stabilité des ruches afin d’éviter de disloquer la grappe

– Compléter les listes d’achats pour la saison prochaine

– Après les travaux au rucher, poursuivre sa documentation pour approfondir ses connaissances…

 

Décembre :

– Contrôler et nettoyer régulièrement les langes, et compter les varroas

– Procéder au traitement à l’acide oxalique, à cette époque ou globalement, le couvain est inexistant,

– Préserver la grappe (ne pas la disloquer…).

– Fournir un complément éventuel de nourriture solide, directement sur le dessus des cadres, si l’aide à la constitution des réserves hivernales n’a pas été faite correctement, au bon moment.

 

 

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Observation du plateau d’hivernage (lange). Sans ouvrir la ruche, on comprend la position et l’importance de la grappe. On peut également compter les varroas (attention toutefois à la précision de l’analyse, car les fourmis en consomment).

 

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Les ruches sont posées sur des bandes de paillage.