Désertion de ruches
Automne 2019
Le 13 octobre, essaimage ou désertion ?
A cette époque de l’année, alors que la mise en hivernage est notre sujet, l’essaimage n’est plus d’actualité dans les colonies d’abeilles.
– diminution de la durée d’ensoleillement,
– chute des températures,
– pas de miellée en perspective avant longtemps,
– absence de faux bourdons pour féconder la reine vierge qui remplacerait celle qui a essaimé…
– développement des abeilles d’hiver dans les colonies…
L’organisation de la vie dans la ruche n’est plus la même qu’en saison.
Il n’y a donc pas de mystère ni d’erreur dans le calendrier des abeilles : Il s’agit bien de désertion !
Pour conserver cet essaim, lequel semble condamné après avoir dû quitter son logis précipitamment, ainsi exposé dans la nature au froid, à la pluie, au frelon, au manque d’offre de nourriture, etc,
L’apiculteur cueilleur devra alors s’y prendre autrement que lorsqu’il récupère un essaim au mois d’avril par exemple.
Transhumance de ruches
Eté 2019
Transhumance de ruches chez Fabrice, dans les « Landes Girondines », dans un paysage où la bruyère offre une nourriture qui commence à manquer dans les environs du Rucher Ecole du GAL à Libourne. L’exercice impose quelques contraintes, notamment :
– avoir au préalable identifié un site propice à l’implantation provisoire des ruches (relevé de la palette floristique disponible, présence de l’eau, facilité d’accès, préservation relative contre le vol, choix du bon emplacement des ruches – stabilité – orientation – exposition – vent -… , envol et retour aisés pour les abeilles…),
– dans le rucher de prélèvement, fermeture des ruches la veille, après la tombée de la nuit, ou tôt le matin, lorsque toutes les butineuses sont rentrées, ou encore présentes dans la ruche,
– il est nécessaire de sangler les ruches afin d’éviter de perdre ses abeilles pendant le transport, et voyager en toute sécurité,
– régler la question de l’approvisionnement en eau sur le site d’accueil (ici, par précaution durant la période de canicule, fourniture de bacs remplis d’eau, avec installation de flotteurs pour éviter les noyades…),
– contrôler la présence potentielle du frelon asiatique (Vespa velutina) et autres prédateurs… et prévenir la prédation et les incidents (installation de pièges à frelons, pose de piétements adaptés et stables…),
– modifier ses habitudes liées à la gestion de l’enfumoir, dans ce paysage vulnérable, face aux incendies,
– actions diverses et autres démarches administratives liées à la transhumance…
Fabrice derrière les ruches transhumées, récemment installées sur leur nouveau site. Durant cette période de forte chaleur, les abeilles vont faire la barbe devant la façade des ruches.
Lors de la période d’observation, il sera noté les rentrées de pollen, la densité des sorties et entrées,
et toutes les observations riches d’enseignement que l’apiculteur doit faire, notamment sur la planche d’envol (voir le manuel d’observation de H. STORCH « AU TROU DE VOL » : Par l’observation : savoir tout ce qui se passe dans la ruche).
Elevage de reines et remérage
Samedi 27 juillet 2019
C’est la fin de l’élevage de reines pour cette année, la période est une limite ; les mâles vont bientôt disparaître, et le frelon asiatique investit les ruchers. La fécondation des reines et leur retour au rucher sont donc compromis, mais nous terminons les exercices initiés…
Elevage et greffage de reines
Samedi 20 juillet 2019
Au préalable, installation d’un « cupularve » sur un cadre, et construction par les cirières.
Autre méthode, greffage (transfert de jeunes larves dans des cupules) ; ici prélèvement de larves de 12 heures.
Greffage (transfert de jeunes larves dans les cupules)
Après passage d’une journée dans un starter fermé, insertion des cadres d’élevage dans la colonie finisseuse.
Les cadres d’élevage dans la ruche finisseuse, selon une disposition précise.
Evolution de la nymphe dans la cellule royale : ici, juste au moment de l’apparition des ailes.
Evolution de la nymphe dans la cellule royale : les ailes sont à présent bien développées
Naissance de la reine, 16 jours après la ponte : sur ce cliché, elle s’alimente dans la cupule.
Quelques heures après la naissance, la reine poursuit son évolution.
Marquage de la reine dans la cage à piston : en 2019 et 2024, la couleur de marquage sera le vert.
La reine est placée dans un « bigoudi » avant d’être insérée dans une colonie orphelinée dans une ruche, une ruchette…
… ou dans une ruchette de fécondation ; ici, un « Apidea » en début d’insertion de la reine, avant fécondation,
Sur ce cliché, quelques temps après le retour de la reine de son vol de fécondation, les nuclei sont vite à l’étroit.
La reine peut être placée également dans une cage de transport ou dans d’autres dispositifs, pour favoriser la familiarisation dans la colonie d’accueil.
Après familiarisation, la reine est acceptée par les abeilles. Elle sortira de la ruche pour être fécondée et y reviendra pour commencer sa ponte.
Un autre élevage est réalisé dans la ruche éleveuse à 3 compartiments.